Une grande excitation comme je n'en avais jamais ressentis de toute ma vie, voilà ce que je ressentais à cet instant précis dans la voiture de mon père qui me menait à mon tout nouveau centre équestre. Why ? avez-vous sûrement envie de me demander. Et bien tout simplement parce que dans quelques minutes j'allais faire connaissance avec Sehos, un grand et caractériel Selle Français. Je me rappellai parfaitement de la journée où mon père m'avait annoncé que je pourrais remonter comme si c'était hier. Cela faisait déjà plusieurs semaines que j'avais déménagé, ça m'énervait de changer de centre, ce n'était pas ce que je recherchais dans l'équitation. Pour moi, c'était une passion qui devait restée stable, sûre et changer de centre ne m'avait pas vraiment plût. Mais je pensais être plutôt chanceux d'avoir trouvé un endroit me correspondant assez près de ma nouvelle demeure. Dire que c'était grâce à un ami rencontré sur internet... Saisissant cette chance, j'avais immédiatement appelé mon père sur son portable, il n'y avait pas une seconde à perdre ! La personne que j'avais eu au téléphone m'avais envoyé des photos des différents chevaux et poneys qui pourraient me convenir par e-mail. Il y en avait beaucoup, mais j'étais tombé sous le charme de Sehos, ce grand et têtu étalon de CCE, par chance, ma discipline favorite. Et voilà que maintenant je m'apprêtais à lui rendre visite pour la toute première fois!

" Merci father. A tout à l'heure "

dis-je en refermant la porte de la voiture derrière moi. Après un tas de recommandations, mon paternel daigna enfin repartir et me laisser seul. Il avait sûrement peur pour moi, mais des fois je le trouvais un peu collant quand même ! Je m'étais toujours très bien débrouillé dans le domaine équestre et méritait tout de même plus de confiance de sa part. Tout en ruminant ces pensés, j'observai autour de moi. J'étais dans une vaste cour qui devait faire la taille de ma maison. Il y avait des écuries à ma gauche, mais aussi à ma droite ! Sûrement les écuries clubs et celles pour les chevaux de propriétaires. Timidement, je m'avançai vers un des deux enssemble de box, ma boite de pansage à la main et ma bombe dans l'autre. Pourtant, je n'avais rien à craindre, mon père avait payé mon inscription il y a une semaine et sous mes yeux. Alors pourquoi étais-je aussi stressé ? Sûrement à cause de la nouveauté que rentrer dans un club différent de celui de toute mon enfance me faisait. Et si cet endroit ne me correspondait pas ? Et si je ne m'en sortais pas ici ? Après tout j'étais seul et perdu, je ne connaissais personne. Un bref instant, je m'arrêtai, indécis, puis, chassant toutes les questions qui hantaient ma tête je me reconcentrai sur la raison de ma venue ici. Pouvoir m'occuper d'un cheval comme si c'était le mien. Soudain envahis par une envie de voir celui qui m'avait été attribué, je pressai légérement le pas. A mon arrivée dans l'écurie, la plupart des chevaux tournèrent leurs têtes vers moi en l'espoir d'avoir une friandise. Je ne leur prêtai pas vraiment attention, trop concentré sur l'objectif de ma venue ici. Trouver Sehos et m'en occuper !

"Coucou toi. "

dis-je en caressant le chanfrein d'une belle jument qui me regardait avec insistance. Puis, je fis le tour de l'écurie en me demandant si Sehos exitait ou s'il était simplement une invention de toute pièce censée me séduire pour que je mette un pied dans ce club. Si je ne le trouvait pas, ce soir mon père risquait de passer un sale quart d'heure pour avoir passé un long moment au club pour rien! Je quittai les écuries, totalement désorienté. Ou pouvait don se cacher cet énorme animal qui, d'une seule photo avait conquis mon coeur ? Je posai un regard fuyant sur les quelques personnes qui s'étaient tournées vers moi puis reparti en direction des prés. Après tout, peut être lui avait on fait prendre l'air ! Quand j'aperçu enfin un entier doté d'une jolie robe bai avec une stature à l'air supérieure, je ne pûs m'empêcher de sourire.

"Ah, je t'ai enfin trouvé!"

Avant d'entrer dans le pré, j'avais rapidement déposé mes affaires devant son box puis m'étais glissé à l'intérieur de l'espace vert pour faire connaissance avec lui. Curieux, il était naturellement venu à ma rencontre et avait mangé avec une évidente gourmandise la carotte que j'avais déposé dans ma main. Mais, avant de pénétré dans le pré, j'avais évidement remarqué qu'il se tenait à l'écart des autres chevaux. Soit, il avait eu des différents avec certains d'eux, soit les autres n'osaient pas l'approcher. Je me promis de très vite éclaircir ce point. Je tenais à ce que ma monture pour ce mois ci soit heureuse. Je passai le licol que j'avais emenné exprès pour lui correctement sur sa jolie tête puis le menait à l'extérieur du pré, pour pouvoir le brosser sans qu'il ne soit tenté de fuir jusqu'à l'autre bout du pré. Quand je l'eu attaché correctement grâce au noeud que l'on apprenait à faire pour passer le galop deux, je pris le temps de rapprocher un peu mes affaires de Sehos. Celui ci semblait se croire supérieur à lui et ne lui avait pas adressé un seul regard depuis qu'il l'avait emmené ici. Moi,j'étais juste heureux, je lui murmurai des paroles douces à l'oreille. Le grand bai essayait de trouver une nouvelle friandise mais malheureusement pour lui le reste de mes carottes étaient restées dans ma boîte de pansage ! Je me promis de lui en donner une avant de partir s'il était sage. En attendant, je voulais le brosser un peu et faire également plus ample connaissance.

"Tu aimes ça, n'est ce pas ? "

Tout en effectuant des mouvements circulaires sur les parties charnues du corps de l'étalon, je continuais de lui parler, lui racontant un peu tout et n'importe quoi. Tranquille, Sehos semblait apprécier le contact de l'étrille sur son poil car il laissait pendre sa tête, les yeux mi-clos. Moi, après un vague moment de réflexion pendant lequel j'avais saisi le bouchon pour continuer le pansage, j'avais décidé de ne commencer à le monter que le lendemain pour ne pas le brusquer du changement de cavalier. Et puis, ça me plaisait de rester à ses côtés, de le chouchouter même si celui ci me regardait toujours de son air supérieur qui le rendait si unique. Pendant tout ce temps, e continuais le brossage. Même si Sehos n'en avait pas besoin, il était déjà très propre ! En riant, je me demandais comment j'allais entretenir et garder son poil aussi soyeux qu'il ne l'était aujourd'hui. Pour finir, je passais un coup d'époussette sur tout son corps, tête comprise. Enfin, je demandais un à un ses sabots pour pouvoir les curer. Je ne fus étonné de constater que ma monture était aussi tête de mûle que moi et qu'elle refusait de donner ses sabots.

" Génial ! Je suis tombé sur un gros dur à ce que je vois !"

m'exclamais-je en pensant que je devrais réctifier ce point dès maintenant. Je me relevai et commençais à caresser Sehos un peu partout. Allant de l'encolure aux membres. Comme je m'y attendait, l'entier n'eu aucune réaction, ce n'était donc pas à cause de la peur qu'il refusait obstinément de lever son sabot. Puis, je commençais à faire descendre ma main droite sur le membre antérieur avant jusqu'à la chataîgne ou j'exerçais une légére pression dessus. L'étalon reporta son poid du côté gauche et fier de lui, je relâchai directement la pression. Déjà, il savait reporter son poid d'un côté. Cela signifiait donc que ce bel entier ne me respectez pas comme il aurait dû. Regonflé par ses pensées, je remettais ma main en place, toujours au niveau de la chataîgne et apuyait un peu plus fort. La réaction du cheval ne se fit point attendre, il leva un peu le sabot sans toutefois me laisser le prendre. Je forçais un peu plus et enfin, Sehos daigna enfin me laisser lui prendre le sabot. Je curais toute les saletées en prenant soin d'éviter la fourchette. Puis je refis le même manège avec les trois autres sabots. Reposant le cure-pied dans ma boîte, je tapotais l'encolure de Sehos pour exprimer mon contentement.

"Tu vois, ce n'était pas si terrible que ça, hein ?"

lâchai-je. L'étalon se mit étrangement à piaffer. Je me penchai pour attraper une carotte dans mon sac puis la tendais au grand bai qui n'en fit qu'une bouchée. Ensuite, je regardais ma montre. Oh, déjà 19 heures, si je voulais que mon père ne m'engueule pas en rentrant, je n'avais qu'une demi heure pour rentrer chez moi et de plus, j'étais à pied ! M'emparant de la longe qui attachait Sehos, je détachais le noeud, le reconduisais dans son pré où je lui enlevais le licol.

" Tu es génial mon beau, je reviens demain ! "

Doucement, je déposais un baiser sur ses naseaux puis enlaçais son encolure. Me résignant à quitter cet endroit vert, je lui fis une dernière caresse puis le quittait, pour le moment.